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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Les syndicats montent au créneau

Mercredi 02 Mai 2012
 
 

Après la parenthèse de 2011, du fait de la crise postélectorale, la Côte d'Ivoire a renoué avec la célébration du 1er mal, fête du travail. Hier, comme le veut la tradition, les syndicats, dans un esprit républicain, ont égrené les difficultés du monde du travail. En présence du Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou, qui a donné l'assurance d'un redressement certain.
En 2011, à la même période, la Côte d'Ivoire était à suivre l'épilogue de la terrible crise postélectorale. Avec notamment les combats dans la commune de Yopougon, où les miliciens pro-Gbagbo campaient sur leurs positions. Pas de célébration donc du 1er mai pour la première année de gestion du président Alassane Ouattara. C'est pourquoi, le rendez-vous d'hier était plus que solennel. Les experts internationaux du monde du travail attendaient la Côte d'Ivoire pour ce 1er mai 2012, ainsi que l'a signifié le ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, dans ses propos liminaires. L'absence du président de la République (Ndlr : il est hors du pays) n'a rien enlevé à la qualité des festivités qui, pour l'une des rares fois, se sont déroulées à la Primature, avec le traditionnel défilé. Le Premier ministre, ministre d'Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice, qui chapeaute les négociations avec les travailleurs, depuis sa nomination, était bien là, attentif. Fête de l'espoir d'une Côte d'Ivoire en pleine renaissance, cette célébration du 1er mai, en dépit d'un léger retard dans le démarrage dû aux syndicalistes, a rassemblé du beau monde. Les membres du gouvernement, les présidents d'institutions, les élus... n'ont pas boudé la cérémonie. Encore moins les travailleurs, au centre de la célébration. L'histoire rappelle que c'est à la suite d'une victoire syndicale sur le patronat en 1886, aux Etats Unis, que la célébration du 1er mai a vu le jour. Et, depuis, elle reste une tribune privilégiée pour l'exposition des préoccupations des travailleurs. L'édition d'hier n'a pas dérogé à la règle. Mobilisés en grand nombre, les syndicalistes ont égrené un long chapelet de revendications en présence du Premier ministre, Jeannot Kouadio-Ahoussou, représentant le président de la République.
Cherté de la vie, licenciement, Mugefci... au menu des revendications
L'honneur est revenu à la centrale Humanisme d'ouvrir les "hostilités". Fidèle à sa ligne de conduite républicaine et de respect de l'autorité démocratiquement établie, elle a d'abord fait une motion de soutien au gouvernement, au regard des avancées notables dans la gestion de l'Etat. « Parce que, dira le secrétaire général, Soro Mamadou, sous l'inspiration du président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, la Côte d'Ivoire a amorcé son retour dans le concert des nations modernes. Et il nous fallait exhorter nos camarades au travail, tout en faisant fi de toute idée de vengeance, malgré les blessures et les atrocités, pour un retour rapide à la normalité». Ce fut ensuite une kyrielle de propositions, portant sur plusieurs domaines d'activités, dont l'éducation, le transport et la santé. Au titre de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire, la CSH a réitéré son soutien au comité de gestion provisoire. Avant d'accabler le Comité d'administration (CA) sortant. Un CA dont le président (Holland N'Da, ndlr) seul s'en tirait, selon Soro, avec un traitement princier de 10.288.637 FCFA. La centrale Dignité s'est introduite dans la brèche pour poser ses revendications « en termes crus ». En l'absence de Basile Mahan Gahé, détenu à Boundiali consécutivement à la crise postélectorale, Elie Boga Dago n'y est pas allé du dos de la cuiller. Comme il fallait s'y attendre, il a exigé la libération du Secrétaire général de la CISL-Dignité. La transition instaurée à la Mugefci, la cherté de la vie, le licenciement massif dans les secteurs publics et privés ont été brocardés. La CISL-Dignité, qui souhaite la rétrocession de la mutuelle aux fonctionnaires, s'est interrogée sur l'opportunité de la vague de licenciements intervenue en Côte d'Ivoire, et dont le chiffre s'élèverait à 2.131 personnes. L'UGTCI, dernière centrale à intervenir, s'est fait pratiquement l'écho des revendications posées par ses prédécesseurs. Mieux, Joseph Ebagnérin, le porte-parole, a soulevé la question de l'emploi des jeunes, dans un pays où des étudiants n'ont d'autre moyen que de se rabattre sur la gestion de cabines téléphoniques. Aussi, tout en louant l'initiative des travaux de réhabilitation des universités publiques d'Abidjan, il en a appelé à la célérité desdits ouvrages, pour que la rentrée soit effective en septembre 2012, comme annoncé.
Le Premier ministre rassurant
En homme d'Etat avisé, le Premier ministre ne s'est pas fermé aux cris du cœur des syndicats. Bien au contraire. Interlocuteur désigné des travailleurs, il a prêté une oreille attentive aux interventions de ceux-ci. Précisant que la Côte d'Ivoire est en convalescence, Jeannot Kouadio-Ahoussou a regretté le taux de licenciement galopant du fait de la crise. Avant de rassurer les uns et les autres sur les dispositions prises par l'Etat pour juguler les différents problèmes socio-économiques. Marquée par l'absence de la Fesaci (Ndlr : exclue à cause du bicéphalisme qui règne à sa tête), cette célébration du 1er mai a pris fin par la remise de grains de muguet à toutes les femmes présentes, notamment les ministres et les membres des centrales syndicales.

 

MARTIAL GALE
 
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